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ÊTRE(S) - Exposition du 11 mai au 9 juin 2019

lundi 15 avril 2019, par ooo

Aujourd’hui comme hier, se préoccuper de ce qu’être veut dire n’est pas si bête.

Une exposition proposée par le collectif Grap’s à la galerie d’art contemporain de la ville de Auvers-sur-Oise, 5 rue du Montcel. Du 11 mai au 9 juin, vernissage le 10 mai à partir de 19h.

Avec Jean-Yves Beaujean, Laetitia Bourget, Claire Loupiac et Katerine Louineau.

Claire Loupiac, Laetitia Bourget, Jean-Yves Beaujean, Katerine Louineau
Claire Loupiac, Jean-Yves Beaujean
Jean-Yves Beaujean, Katerine Louineau
Katerine Louineau
Laetitia Bourget (projection vidéo)

Cette proposition s’inscrit dans une programmation partenariale avec la municipalité et en lien avec le thème de la 17e édition des #RdvJardins, évènement national et européen consacré cette année aux « animaux au jardin ».

La question de l’animalité en art pose toujours implicitement celle de notre humanité et de notre rapport à l’autre. La figure de l’animal est un territoire imaginaire depuis la nuit des temps. Peintures, mythologies, contes et légendes sont peuplés d’animaux réels ou imaginaires ; ces représentations et récits témoignent d’une fonction symbolique récurrente de l’animal dans les productions culturelles des humains.
Le mot animal vient du latin animalis, qui désigne un être vivant mobile, et qui dérive d’anima, souffle ou air.
À l’époque romaine, on inclut généralement l’homme parmi les animaux. Au Moyen Âge, le mot animal est d’un usage plutôt rare et savant, et l’on utilise plus volontiers celui de bêtes (ou bestes), dérivant du latin bestia, par opposition à homo, dérivé de hominem, « homme ».
Ce n’est qu’à la Renaissance qu’« animal » remplace peu à peu « bête ». Le mot animal voit alors son usage se répandre en même temps que l’on cherche à en préciser le sens. L’homme est un être animé, et il partage cette particularité lexicale avec tous les animaux.
La convocation artistique de l’animal crée un espace mental où l’humain peut venir mirer sa propre condition et se demander au passage si « les bêtes sont des artistes » (et vice versa).
« L’animal que donc je suis » admet pour sa part le philosophe Jacques Derrida.

Aujourd’hui comme hier, se préoccuper de ce qu’être veut dire n’est pas si bête.

Katerine Louineau, artiste et commissaire de l’exposition


Artistes exposé·e·s

Jean-Yves Beaujean (peintures, dessins) observe que « l’art de la représentation animale est très vite savant ; les gravures préhistoriques nous montrent déjà dans cette science de l’observation, l’aisance du tracé des premiers artistes » et affirme : « Je veux être en lien avec ces artistes, même si dans mon fouillis brownien je patauge, je recherche dans cette expression cette promiscuité avec l’animal, être un instant l’animal. »
J’y Beaujean constitue une « ménagerie d’images » visible sur https://desertoccidental.wordpress.com

Laetitia Bourget (vidéos, dessins, …) explore la nature biologique et sociale des corps. Elle questionne avec humour les conventions sociales et le rapport humain-animal (Se faire des amis) : « Tentatives de communication, d’intégration, de contact, de cohabitation, de service… ces situations relèvent à la fois d’un fantasme d’harmonie entre tous les êtres vivants, et d’un désir de contrôle d’une animalité imprévisible et inquiétante. »
http://laetitiabourget.org/actu.htm

Claire Loupiac (peintures, sculptures, …) constate que « la disparition des espèces n’en finit pas de réactiver une stupeur inconsolable ». Elle souhaite « avant tout, conserver l’accès à l’ouvert, entamer un mouvement vers cette nature qui la touche, travailler l’espace de la suspension et de l’observation, le degré zéro de l’action. Les êtres autres qu’humains font rayonner l’existence en dehors du langage et ont à voir avec le langage de l’œuvre. »
http://claireloupiac.com/

Katerine Louineau (installations, peintures, …) aime « interroger les lieux communs de notre imaginaire et les lieux de notre imaginaire commun ». L’animal est pour elle « une figure muette de l’altérité ». Notre nature humaine semble de vivre la nature-tout-court à la fois comme un décor idéologique et un champ de manœuvre. Plus les humains gagnent du terrain plus ils fantasment la nature. Surexploitée, la nature disparaît au profit de ses représentations…
http://katerinelouineau.fr/


ETRE(S) - Communiqué de presse

Contacts :
Katerine Louineau (commissariat) : katerine.louineau at orange.fr
Françoise Goldstein (Grap’s) : fvg.plastic at free.fr, graps.auvers at gmail.com
Christophe Le François (Grap’s) : 06 86 58 18 12
Galerie, Adélaïde Trisot : art-culture at ville-auverssuroise.fr 01 30 36 13 46